Montségur, froid, vent et brumes...

Quelle subtile étrangeté,

Que d'entendre, sous mes pieds,

Tomber la pluie telle un chant lointain,

Comme si le ciel était bien plus bas.

La nuit approchait à pas de velours,

Mon cœur brûlait d'Amour...

La souvenance émue et tendre,

Le souffle des pierres vivantes,

Le chuintement du vent, dans les buis

Secourables, le long du sentier abrupte,

Le parfum grisant de la brume dense,

Nourricière, fraîche source des nuages,

Par un étrange voyage sans pas,

Portèrent mon âme, lasse,

En grande et douce paix,

Où tout commence, et tout finit,

La Lumière...

Respirer comme pour la première fois,

Et renaître dans le froid, sereinement...

MCLouvet

14.07.14